mardi 28 septembre 2010

Extrait.

Parfois mon père me parle et son cœur se tait. C’est sa haine qui l’anime. Son passé et ses frustrations qui crient la douleur qui le ronge et le font souffrir.
Parfois on parle pour ne rien dire. C’est normal. Tout ces mots qui n’ont d’autres sens que d’orienter la conversation, mais quand cela remplace la chair de ce qui est important, le sens se perd et l’ennemi de nos âmes gagne.
Par définition, le silence est une absence de bruit, d'agitation. Mais c’est surtout une question de perception. Quiconque vit se rend sourd à certains bruits, ou paroles.
Exemple. Ce machiniste dans une usine en vient à ne plus entendre la brutalité de sa presse. Ou encore, ce gardien de camp de guerre en vient à défendre les procédures inhumaines dont on afflige les prisonniers. Les temps modernes nous pousse à traiter l’humanité comme on maltraite le monde matériel.

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