lundi 6 décembre 2010

Viol, mise en abîme et Globoréalités

The aide said that guys like me were "in what we call the reality-based community," which he defined as people who "believe that solutions emerge from your judicious study of discernible reality." I nodded and murmured something about enlightenment principles and empiricism. He cut me off. "That's not the way the world really works anymore," he continued. "We're an empire now, and when we act, we create our own reality. And while you're studying that reality -- judiciously, as you will -- we'll act again, creating other new realities, which you can study too, and that's how things will sort out. We're history's actors . . . and you, all of you, will be left to just study what we do."


C'est ce qu'écrit Ron Suskind (pas de lien avec Patrick) dans le NYTimes en 2004. C'est une citation qui démontre l'horrible machiavélisme qui fait avancer le plus grand empire que le monde ait jamais connu.

Maintenant, vous avez entendu parlé du présumé viol commis par Assenge, le fondateur de Wikileaks. Tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas de procès impartial, la pensée qu'il soit innocent m'est naturelle. D'abord parce que je crois en une justice qui doit prouver la culpabilité de l'accusé et on pas en une justice qui se réclame d'un juste Balancier en prenant pour acquises et vraies les accusations sur un innocent possible. La preuve que ce type de "justice" est nulle est le relâchement de 130 détenus en attente pour la peine de mort contre les 1233 exécutés depuis 1976 aux États-Unis. Sans compter les détenus qui ne sont pas dans les couloirs de la mort, ceux qui ont été exécutés sans réel procès (j'entends faux-procès devant jury éblouis par un beau-parleur et autres).

Jusqu'ici je n'ai pas encore avancé mon point: Et si Assenge était la cible d'une campagne de salissage? Ce n'est pas Roman Polanski, un artisse sans grande portée internationale, qui avait déjà avoué son geste en donnant 500 000 balles à sa victime. C'est Assenge, un homme à grande vision qui permet à des milliers de personnes de savoir ce qui se trame dans les coulisses de la politique et de la diplomatie. Parfois, c'est banal comme ici ou . Parfois, c'est grave comme pour les diplomates américains dans le moment présent.

Le problème, c'est que nous, citoyens, sommes trop souvent tombés dans l'aveuglement que la soi-disant démocratie soit acquise à cause de l'état de droit dans lequel nous vivons. Le cas Wikileaks-Assenge prouverait le contraire si d'un côté des révélations choquantes sur les libertés de tous et chacun étaient évoquées comme nuisibles, tel que Nixon et son cabinet le clamait au tournant des années 60-70. De l'autre côté si Assenge en venait à être innocenté, le ou les maitres d'oeuvres de la rumeur pourrait avoir largué une bombe sur notre conception de la liberté. Ma liberté s'arrête là où celle de l'autre commence, mais de là à salir la réputation de quelqu'un pour invalider la source d'informations cruellement engageantes pour l'Empire? C'est simple. Assenge n'a fait que relayer de l'information qui, sans lui être destinée, ne lui est pas interdite. L'accès l'est, mais pas la lecture. Le Watergate, le Sarkogate, le Clintongate... comment ç'a débuté? Avec des gens qui poussaient l'information au su et à la vue de tous.

Voilà.

Assenge. T'es mieux d'être innocent ou d'avoir le repentir facile, mon s'il-vous-plait.

jeudi 2 décembre 2010

Page blanche.

Stupide. Somnambule. Stupide. Séditieux. Pouvoir. Pornographique. Pouvoir. Portail. Profane. Stupide. Endémique. Somnambulique. Pourvoyeur. Fourvoyeur. Escogriffeur. Enfourneur. Camaïeux. Émasculateur. Stupide. Terroriste. Faux-colon. Cancer. Rutilant. Roitelet. Infernal. Stupide. Rouge. Interminable. Fini. Profiteur. Stupide. Acteur. Spectateur. Orateur. Dictateur. Stupide. Croque-mort. Croque-vivant. Croque-possible. Monde parallèles. Histoires orales. Négation stupide. Ignorance terrible. Rédempteur absent. Image de l’image de l’image du sépulcre blanchi du christianisme reproduit. L’indigène abruti par la stupidité des scripteurs indécents. Les dieux ont quitté les villages où rois et reines perdent statut et humanité à 299 792 458 m/s


Moins.
Moins.
Rien que moins.
Rien de plus que le rien de la cruauté en action.



Continent d’une noirceur, d’une incapacité acquise aux couleurs diverses, teintes subversives, acclimatées à l’épais mur chaud qu’on enfonce à coup de machette dans la chair des déserts, des mers, des forêts, des neiges éternelles accolées aux coudes des géants, des soufies, des ancêtres mongols, des peuls grecs, des logiques cosmogoniques oubliées, des légendes, des ors, des temples, pyramides où tempes scarifiées trempent dans la libéralisatrice connaissance des sagesses de Mâdian, de Luxor, de Tombouctou au Zimbabwe mystique croulant de paupérisation tragique. Héros de tout temps, chagrin homérique au talon fragile, peuples réfractaires aux impositions mathématiques. Le compte y est.


L’ouvrage du temps, oppresseur béni aux outres un jour crevées